Gitoyen

, par Nil

Depuis le temps qu’on en rêvait...

Depuis le temps qu’on en rêvait, nous autres qui croyons à un Internet qui serait d’abord un outil citoyen avant d’être un système de vente à distance.

Depuis le temps qu’on y pensait, à offrir l’indépendance à tous ceux qui veulent s’exprimer et ne pas vendre, ni faire le jeu des marchands en leur offrant des contenus qu’ils savent si bien rentabiliser.

Aujourd’hui le 9 février 2001, nous avons cessé de nous contenter d’imaginer un Internet solidaire, et nous avons créé Gitoyen. Gitoyen est un groupement d’intérêt économique. Ça sonne comme un truc bassement matérialiste, mais regrouper des gens qui partagent un idéal commun pour mutualiser des ressources, et ce faisant être en position d’offrir à ceux qui voudront nous rejoindre une indépendance plus grande, et forcément économique dans un monde qui ne comprend plus d’autre type d’indépendance, c’est dans l’ordre naturel des choses, finalement.

FDN, Globenet, Gandi, Placenet et Netaktiv ont donc choisi de mettre en commun leurs compétences et leurs moyens pour créer un nouveau fournisseur d’infrastructure d’hébergement et d’accès à Internet.

L’objectif aussi est nouveau : il s’agit de "fournir une offre alternative dans un but non marchand et un cadre principalement citoyen, associatif et social". Nous voulons permettre l’existence d’un Internet non marchand indépendant du monde marchand : quoi de plus logique ? La nouveauté c’est aussi que Gitoyen n’a aucune vocation de rentabilité.

Qu’au-delà des idéaux communs de ses membres, il est apparu qu’il était désormais possible de créer en France une structure d’accueil gratuite de tous ceux qui partagent ces idéaux, et que puisque c’est possible, alors il faut le faire.

Le financement de Gitoyen est entièrement assuré par ses membres, et ne nécessite aucun apport extérieur. À l’image d’Internet tout entier, c’est la mise en commun des ressources qui a permis les économies d’échelle nécessaires à la réalisation de ce rêve.

Le rêve est réalisé. Nous espérons que, bientôt, beaucoup nous y rejoindront.