11-17 rue de la Chine
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OBJECTIF :
INSERTION DES FEMMES PAR LA CREATION OU LE DEVELOPPEMENT D'ACTIVITES ECONOMIQUES Y COMPRIS DANS LE DOMAINE SOCIALE OU CULTUREL. I. Pourquoi la création d'activité ?
A l'heure actuelle l'insertion par le travail salarié est difficile quand 12,7 % de la population active est au chômage.
Ce phénomène touche davantage les femmes :
- 1 femme sur 4 de moins de 30 ans est sans emploi (alors qu'elles sont plus diplômées);
- 55 % des demandeurs d'emploi sont des demandeuses ;
- 63 % des chômeurs longue durée sont des chômeuses longue durée ;
- 30 % des femmes travaillent à temps partiels (donc Omega SMIC) ; 75 % d'entre elles ne l'ont pas choisi ;
- 60 % des intérimaires sont des femmes.
Par ailleurs, une partie (non chiffrée, mais importante) d'entre elles occupe des emplois non réglementés et mal rémunérés.
Parallèlement à cela, les mesures d'insertion à l'emploi les concernent peu.
En apprentissage, elles ne sont que 26 %.
En contrat de qualification = 49 % ( pour les jeunes femmes)
Pour leurs aînées :
- 36 % seulement bénéficient de contrat de retour à l'emploi
- 41 % de CIE
- les entreprises d'insertion n'emploient que 20 % de femmes.
Par contre, elles sont souvent "marginalisées" par des Contrats Emplois Solidarités, mal rémunérés et surtout rarement consolidés.
Il apparaît clairement que l'insertion sur le marché de l'emploi salarié ne peut être une solution pour sortir de l'engrenage : Chômage - emploi précaires - re-chômage -stage - RMI.
Les femmes l'ont compris, ainsi s'orientent-elles vers la création de leur propre emploi.
Une tendance qui s'est confirmée dans la typologie du public accueilli.
D'une part le nombre de femmes accueillies à RACINES a considérablement augmenté : de 1990 à 1995, il a triplé. Dans le même temps le pourcentage de chômeuses est passé de 39 % en 1991 à 70 % en 1995 auquel s'ajoutent 19 % de RMIstes. Alors que paradoxalement, la qualification des prétendantes à la création d'entreprise a connu une explosion.
En moyenne, de niveau BAC en 1990 aujourd'hui, 43% des porteuses de projet reçues ont Bac + 2 et plus, dont 15% au delà de la Maîtrise (Bac + 4) en 1996.
II. Pourquoi les femmes ?
En 1995, les femmes ne représentaient que 29 % des créateurs d'entreprise. En 1996, elles ne sont plus que 26 % d'après l'INSEE.
Alors que les femmes gèrent mieux (cf. tableaux ci-joints).
Pourquoi elles sont si peu à l'arrivée ?
Plusieurs paramètres sont à prendre en considération, dont :
le financement :
- De part leur situation économique, les femmes n'ont pas les moyens de faire "effet de levier" auprès des banques afin de financer leur projet en plus de l'attitude de celles-ci : depuis seulement 1976, les femmes ont un chéquier.
- ACCRE : à demande égale, la moitié seulement l'obtient.
- Il n'existe qu'une aide à l'intention des femmes : le FGIF ( Fond de Garantie à l'Initiative des Femmes) mis en place par le Droit des Femmes.
le fait que les femmes sont :
- Plus sensibles à l'environnement économique : elles sont de plus en plus précarisables.
- Plus sensibles à l'environnement familiale : la femme est toujours et d'abord une mère.
la sélection est deux fois plus dure.
III. Comment ?
La préparation au monde de l'entreprise passe tout d'abord par la connaissance de celui-ci et la maîtrise de ses outils.
RACINES propose donc des formations à l'environnement de l'entreprise.
RACINES donne à la porteuse de projets toutes les informations fiscales, juridiques, financières et commerciales lors de permanences téléphoniques sur convention.
RACINES élabore, avec la future créatrice, ses dossiers techniques et financiers.
RACINES l'oriente vers les organismes de financements adaptés à son projet, sa situation financière et sa situation géographique et monte avec elle les dossiers nécessaires.
RACINES permet aux porteuses de projet et aux créatrices d'échanger leur expérience au sein du réseau des femmes chefs d'entreprise.
Une fois l'entreprise créée, il s'agit de prévenir les "risques".
Par :
- un suivi régulier de l'entreprise par une analyse financière et un diagnostic.
- assure des permanences téléphoniques afin de répondre rapidement et efficacement à la créatrice.
- des formations, puis des séances de saisies comptables assistées par ordinateur, afin que la créatrice maîtrise la gestion de son entreprise.
- un lieu d'exposition, et un annuaire des créatrices dans le cadre de son réseau.
IV. L'épargne de proximité
Parallèlement, RACINES réfléchit sur l'épargne de proximité dans la création d'entreprises par les femmes.
Parce qu'aujourd'hui l'abandon du projet parfois audacieux et pertinent est lié à la difficulté des femmes à trouver les financements nécessaires. Le FGIF, qui garanti un emprunt bancaire ne suffit plus à convaincre des institutions financières frileuses compte tenu de la situation économique actuelle. Sa ´faible hauteur" : 150 000 Francs, ne pallie pas à la sous-capitalisation au démarrage.En 1991, RACINES a mis en place un outil financier : le CLEFE (Club Local d'Epargne pour les Femmes qui Entreprennent).
Il existe plusieurs CLEFE sur le territoire (Clefone : 01.44.62.95.14) et leur expérience : 21 entreprises aidées et 37 emplois créés ou maintenus prouve la pérennité de cet outil.
Le rôle de RACINES est de mettre en place cet outil dans le cadre d'interventions européennes et régionales, sous forme de réunions d'information, de sensibilisation des acteurs locaux, etc... et de mettre en corrélation l'OFFRE et la DEMANDE.
L'indivision est ensuite autonome, c'est elle qui décide de l'octroi de prêt après examen de dossiers et rencontre avec la créatrice.
Les critères d'interventions varie selon les priorités régionales.
Le but de ces clubs est aussi de sensibiliser les acteurs locaux à l'importance de la création d'entreprise comme richesse locale et enjeu de développement. Au delà de la collecte de l'épargne, c'est la mise en place D'un réseau autour d'un projet qui dynamise celui-ci et l'environnement dans lequel il s'inscrit obligatoirement.
Le Clefe est surtout un outil qui doit faire "effet de levier" auprès d'institutions financières d'une part : l'approbation d'un groupe est déjà une garantie; et diverses formes de financements d'autres parts : alternatifs, de capital risque ou subventions.
Enfin, ces réseaux (de l'accompagnement aux financements) sont des remparts contre l'isolement de la créatrice.
Source : L'ENTREPRISE numéro 133 "Pourquoi les femmes gèrent mieux"
LES PERFORMANCES DES FEMMES CHEFS D'ENTREPRISE
1 : correspond aux 500 premières entreprises dirigées par des femmes, sauf pour le troisième tableau qui ne prend en compte que les 300 premières
2 : correspond aux 500 premières entreprises françaises
Dans les entreprises dont le C.A est inférieur à 100 MF
Taux de croissance moyen entre 1994/1995
1 : 7,8%
2 : 6 %Rentabilité moyenne en 1994 (RN/CA en %)
2,4 %
1,4%Rentabilité moyenne en 1995 (RN/CA en %)
3,1%
1,7%dans les entreprises dont le C.A va de 100 MF à 500 MF
Taux de croissance moyen entre 1994/1995
16,9%
6,6 %Rentabilité moyenne en 1994 (RN/CA en %)
3,2 %
1,1%Rentabilité moyenne en 1995 (RN/CA en %)
3,2%
0,6%Dans les entreprises dont le C.A est supérieur à 500 MF
Taux de croissance moyen entre 1994/1995
3,4%
5,4%Rentabilité moyenne en 1994 (RN/CA en %)
2,8 %
1,4%Rentabilité moyenne en 1995 (RN/CA en %)
2,9%
1,5%
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75020 PARIS
Tél. 01 44 62 77 03
Horizon Local 1997
http://www.globenet.org/horizon-local/