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Assises Nationales du Développement Durable
LE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE : UN ANCRAGE SOLIDE POUR PORTER L'AGENDA 21

Sommaire

1. LE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE: DES PRINCIPES FONDATEURS, UNE ÉTHIQUE

En trois siècles, l'Histoire s'est accélérée. Fin du XVIIIème, ce fut l'avènement des Droits de l'Homme; fin du XIXème, les Droits des Travailleurs. En cette fin de XXème siècle, nous balbutions encore sur une troisième génération de droits et devoirs du Citoyen. Une nouvelle forme de développement des sociétés humaines, le développement soutenable (d'aucuns disent durable) et la démocratie en sont les outils.

Nos sociétés sont à la recherche de repères, de nouvelles valeurs. Sans apparente direction, elles peuvent être tentées par des choix extrêmes, de la soumission résignée ou aveugle aux seules lois du marché, de la concurrence et de la déréglementation, aux sirènes de la xénophobie, de la diabolisation de "l'autre", prônées par les extrêmes droites et les intégrismes religieux et de toutes natures...

On serait tenté de croire que les sociétés modernes n'ont plus d'éthique. C'est pourtant un sursaut d'éthique qui pousse de plus en plus de citoyens à refuser d'admettre l'exclusion sociale et le sort réservé aux pays pauvres comme conséquence d'un mode de développement.

Les travaux du Club de Rome, la mission de l'ONU dirigée par Madame Gro Harlem Brundtland, 30 ans de travail d'écologistes, le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro sont autant d'actes fondateurs d'un projet de société autour de la notion de développement soutenable.

Le développement soutenable est une stratégie, l'éthique en est le moteur pour permettre d'intégrer les trois dimensions : sociale, économique, écologique.

Ni déification de la Nature ("Deep Ecology") ni anthropocentrisme, le réseau de relations sociales, l'interdépendance Homme-nature sont une partie essentielle du développement soutenable. L'Homme (l'être humain) en est l'acteur principal, mais c'est un élément de la complexité. Servir l'humanité, c'est comprendre, respecter et utiliser cette complexité.

La connaissance implique la responsabilité. Cette planète que nous exploitons, sur laquelle nous exerçons une pression démographique inédite, nous devons la léguer aux générations futures après en avoir hérité. Dans le domaine social, en plus de l'éthique de la solidarité, nous devons développer l'éthique de la responsabilité.

Le développement des pays du Nord s'est largement opéré aux dépens des pays du Tiers-Monde. A l'intérieur de chaque pays s'aggrave la même disparité. Ce sont les exclus, les laissés pour compte. Ce mode de développement tant national que mondial est devenu insupportable et dangereux. C'est le sens de la déclaration de Rio.

C'est par la Culture, la Démocratie, les régulations locales et internationales que nous pourrons agir.

Cette troisième génération de droits et de devoirs des citoyens fera vivre l'éthique de la solidarité et de la responsabilité dans les champs du social, de l'économie et de l'écologie.

A nous de choisir.

 

2. LE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE: DES CONCEPTS-CLÉS

Fonder solidement l'idée de développement soutenable passe par son inscription dans la réalité des tendances, des débats et des problèmes d'aujourd'hui.

ous avons choisi de présenter la question du développement soutenable dans ses rapports (1) à la mondialisation, (2) à la science, la technologie et l'innovation et (3) aux concepts de diversité et de patrimoine.

Sans prétendre que ces trois aspects résument à eux seuls l'évolution actuelle, ils nous semblent cependant en être des aspects essentiels car :

Examiner et comprendre ces risques de régression, identifier ces promesses et opportunités et les conditions auxquelles elles peuvent devenir réalité, comprendre les relations entre ces différents facettes : telle est notre démarche pour mettre en évidence les concepts-clés du développement soutenable.

 

2.1. LES RISQUES DE RÉGRESSION ET DE DÉVELOPPEMENT NON SOUTENABLE: ENTRE LE NON-DÉVELOPPEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DÉVOYÉ

Bien des forces et des tendances lourdes sont à l'oeuvre qui conduisent au non-développement, engendrant par réaction des attitudes qui, elles, tracent les contours d'un "developpement dévoyé".

2.1.1.La mondialisation comme desespérance

La mondialisation, c'est d'abord un ensemble de transformations 'lourdes' - technologiques, sociales, économiques - qui sont à l'oeuvre depuis des décennies ; elles s'imposent aujourd'hui comme fait structurant du devenir des nations car la mobilité de l'information, des capitaux et des marchandises est devenue presque totale ; cette mondialisation est le contexte dans lequel doit être pensé le développement soutenable.

Mais cette mondialisation est pour beaucoup signe, avant tout, de désespérance :

- désespérance à constater le décalage entre la gravité du diagnostic de la situation de la planète - aux plans écologique, social, économique - et la faiblesse des capacités d'action des gouvernements et, encore plus, des citoyens, même organisés collectivement. La mondialisation est perçue comme le mécanisme de la mise sous tutelle de la pratique de la démocratie,

- désespérance à observer la mondialisation comme aggravant les contradictions entre nations condamnées à se battre pour le partage du revenu mondial, ceci dégénérant en une lutte entre le capital et le travail à l'échelle mondiale, le premier mettant le second en coupe réglée par mise en concurrence à l'échelle planétaire.

Perte de légitimité de la démocratie et régression sociale engendrent le retour aux nationalismes et aux intégrismes : la modernité n'engendrerait que la barbarie.

Sommes-nous face à des perspectives d'anarchie internationale généralisée où la loi du plus fort est la seule qui subsiste ?

2.1.2. La connaissance comme exclusion et la technologie irresponsable

La connaissance -et particulièrement la connaissance scientifique et technologique- est souvent un moyen de domination et d'exclusion, voire de manipulation.

La technologie est mise au service d'intérêts particuliers guidés par le seul appât de la rentabilité à court terme: elle détruit les emplois et rend obsolète les qualifications; elle permet aux puissants de multiplier leurs capacités d'intervention, depuis l'échelle planétaire jusqu'à celle de l'intimité de la matière, y compris la matière vivante.

La technologie donne des moyens et des effets décuplés à l'irresponsabilité humaine.

Il en résulte un rejet de la science et de la technologie ; une tendance à la survalorisation de la subjectivité, la légitimation de la croyance et la tentation d'y chercher refuge ; une difficulté croissante à la communication et au débat ; une contribution à la montée des idéologies.

2.1.3. La nature comme mythe et l'écologie comme "pensée unique"

Face au mythe du "one best way", la modernité uniformisatrice et consommatrice de ressources naturelles, se développe le rejet du changement et le mythe de la nature immuable à préserver.

Face à l'asservissement de la nature, certains l'érigent en valeur absolue, lui donnent pré-éminence sur l'homme et construisent un "fondamentalisme écologique".

2.1.4. Entre non - développement et développement dévoyé

Si nous qualifions de "développement dévoyé" le rejet de la mondialisation, de la science et de la technologie, couplé à un certain fondamentalisme écologique, nous considérons cependant qu'il correspond à une réaction - qui se trouve être, à notre sens, profondément erronnée - face à des phénomènes qui existent bel et bien, et qui mènent directement, quant à eux, au non développement.

En effet, la mondialisation -desespérance que nous avons décrite- renvoie assez largement au type de mondialisation, que certains acteurs dominants sur la scène internationale tentent effectivement d'imposer. La "dictature des marchés financiers" en est une illustration caricaturale, mais malheureusement vraie.

La dynamique des sciences est souvent soumise à des effets de mode, de groupes de pression de "politiquement correct" ; la recherche se concentre sur certains sujets, souvent bien loin d'être socialement pertinent, même potentiellement.

La technologie se développe selon des trajectoires élaborées par une poignée de firmes géantes constituées en oligopoles - réseaux dont l'arrogance va souvent de pair avec la puissance, et celle-ci avec l'irresponsabilité.

Les réalités de l'uniformisation des modèles de développement et des cultures sont elles aussi bien présentes, avec le marché comme principe et norme de la régulation et les "majors" américaines comme source dominante de création culturelle. Quoiqu'étant d'un autre ordre, la perte de diversité des écosystèmes est également un fait qu'on ne peut que constater.

Mais où se situe, dans ces conditions, le développement soutenable ?

 

2.2. LE SOCLE DU DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE : LA MONDIALISATION, LA CONNAISSANCE ET LA DIVERSITÉ

Nous affirmons que tout développement soutenable devra être fondé sur une certaine forme de mondialisation, de connaissance et de diversité.

Toute la question, précisément, est d'identifier ces formes ; nous suggérons ci-dessous quelques pistes en ce sens.

2.2.1. La mondialisation gagnant - gagnant : vers une économie fondée sur la connaissance

Que serait une mondialisation source de progrès et de développement soutenables ?

Nous suggérons la notion "d'économie fondée sur la connaissance", qui a deux implications majeures :

Ainsi, la circulation mondiale des connaissances, des biens et des services qui incorporent et diffusent la technologie, est porteur d'une mondialisation "gagnant-gagnant", dans la mesure où le partage du gâteau, augmentant l'efficacité globale, s'accompagnerait de la croissance de ce même gâteau.

2.2.2. La connaissance comme support et de l'innovation et de la critique de l'innovation ; le contrôle social de la technologie ; le rôle de l'expertise contradictoire

Que serait une connaissance source de progrès et de développement soutenable ?

L'idée est que la connaissance doit être autant mobilisée pour l'innovation technologique que pour la critique et l'analyse des effets de cette innovation : c'est la reprise et l'extension du concept de contrôle social de la technologie, étendu aux conséquences sociales et à long terme.

Les procédures doivent être inventées qui permettent l'expertise contradictoire fondée sur les connaissance scientifiques ; qui permettent que l'agenda de la recherche scientifique soit plus largement débattu qu'il ne l'est actuellement.

Il convient de développer l'investissement dans la formation, les infrastructures, la recherche pour accroître et valoriser les compétences, avec en parallèle un effort de solidarité pour ceux dont les faibles qualifications en font les perdants potentiels de la mondialisation, par concurrence avec les pays à bas salaires.

2.2.3. Diversité - patrimoine - destruction créatrice

Que serait une diversité source de progrès et de développement soutenable ?

Il convient d'affirmer :

La création ne peut se faire qu'avec, en parallèle, une certaine destruction ; l'innovation ne peut qu'aller de pair avec une certaine prise de risque, individuel et collectif ; dans les deux cas, il est de la responsabilité collective de gérer ces dilemmes au mieux des critères économiques, sociaux et environnementaux concernés.

La diversité technologique doit être garantie et développée sur les grands systèmes techniques ; l'évaluation des avantages et inconvénients de ces options variées doit pouvoir être menée indépendamment des réactions trop rapides et myopes du marché, par ailleurs soumis, dans les premiers stades du développement d'une nouvelle technologie, à des aléas ou manipulations diverses.

Le monde change, la terre aussi ; le tout est de minimiser les irréversibilités et pertes de diversité que nous laisserons aux générations futures ; de laisser ouvertes un maximum d'options.

2.2.4. Les conditions du développement soutenable

Affirmation des "droits de l'homme collectif", faire vivre la démocratie aux diverses échelles territoriales, comprendre, imaginer, proposer pour que les diverses collectivités reprennent leur destin en main : telles nous semblent être les conditions du développement soutenable

Les tendances observées ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi : elles peuvent conduire au non-développement comme au développement dévoyé ; il ne tient qu'à nous d'en faire le socle du développement soutenable.

 

3. LE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE : UN CADRE ANALYTIQUE

 

 

 

4. QUELS PRINCIPES POUR L'ÉLABORATION D'INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE ?

4.1. POURQUOI DES INDICATEURS ET QUEL TYPE D'INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE ?

Afin de donner un caractère entièrement opérationnel au concept de développement soutenable, il est nécessaire de pouvoir le mesurer. De plus, il faut élaborer un "langage commun" pour exprimer le développement soutenable de manière à ce qu'il entre dans le débat social, de manière démocratique. Pour cela, des efforts sont à accomplir pour aboutir à des indicateurs de développement soutenable.

Un indicateur est une statistique ou une mesure qui doit annoncer, révéler, rendre perceptible un ou plusieurs phénomènes. Pour cela, et pour le distinguer du paramètre ou de la simple mesure, il doit avoir une signification synthétique. Il est choisi pour sa fiabilité et sa capacité à faire apparaître certaines tendances, certains changements, dès qu'ils apparaissent.

Un indicateur de développement soutenable doit donc pouvoir nous renseigner sur notre situation par rapport à un objectif de développement soutenable. Il doit guider l'action politique vers un développement soutenable. Il doit non seulement donner un état de la situation, dans un référentiel, mais aussi suggérer les voies possibles pour infléchir les évolutions qui ne vont pas dans le sens d'une accession à la soutenabilité.

4.1.1. Des indicateurs élaborés par rapport à des buts et sous-tendus par des valeurs

L'information parfaite, telle que la conçoit la théorie néo-classique, n'existe pas, pas plus que l'objectivité. Les indicateurs de développement soutenable ne consistent donc pas à analyser de manière soi-disant "neutre" une situation donnée. Une norme, même internationale, n'est que le produit d'un arbitrage entre plusieurs valeurs. Dans ces conditions, il faut donc aller plus loin qu'une prise en compte des résultats scientifiques, et mesurer à l'aune des valeurs énoncées plus haut (diversité, démocratie, connaissance...) nos progrès vers un but donné. C'est donc par rapport à un but, une cible désirable, et en référence à des choix clairement affichés que les indicateurs doivent être conçus

4.1.2. Des indicateurs opérationnels

Tout problème (de politique publique, par exemple) doit être résolu avec les moyens cognitifs, forcément limités, dont nous disposons. Une décision sera potentiellement meilleure qu'une autre si elle peut s'appuyer sur des connaissances plus étendues et plus précises. Cependant, face à un problème qui se pose, une solution unique consistant à demander plus de recherche n'est jamais suffisante, quoique toujours nécessaire. Ne pouvant prétendre à l'omniscience, l'être humain doit toujours se satisfaire des "moyens du bord" à cet égard. La question des indicateurs de développement soutenable n'échappe pas à cette règle.

Partant de ce principe, on peut parfois suggérer des indicateurs, qui, pour paraître iconoclastes, n'en seront peut-être pas moins informatifs que d'autres peut-être d'apparence plus sophistiquée. Par exemple, pour le respect des Droits de l'Homme, un indicateur fondé sur le nombre relatif de pages consacré à chaque pays dans le rapport annuel d'Amnesty International est peut-être aussi informatif qu'un indicateur composite sophistiqué combinant plusieurs variables. Cela ne dispense pas d'ailleurs de l'exigence d'une stricte déontologie dans le choix des indicateurs. Il est donc nécessaire de faire preuve de créativité dans ce domaine, et de dépasser une vision strictement "bureaucratique" des indicateurs.

4.1.3. Quelle échelle pour les indicateurs de développement soutenable ?

Le développement soutenable se conçoit généralement à l'échelle planétaire et peut se décliner jusqu'à l'échelle locale (en dessous du niveau planétaire, des mécanismes de substitution, de compensation et d'échanges peuvent entrer en ligne de compte, mais il ne faut surtout pas qu'ils apparaissent comme un moyen de contourner les exigences du développement soutenable). L'un des plus grands défis est de pouvoir lier les problèmes de capacité de charge au niveau des écosystèmes à un développement soutenable au niveau planétaire. De plus, les tentatives de développement d'indicateurs sont faites majoritairement au niveau des Etats-nations, niveau qui n'est pas forcément le plus pertinent au niveau environnemental. L'élaboration d'indicateurs au niveau des grandes régions biogéographiques semble plus pertinente, mais à ce niveau, il paraît illusoire d'obtenir des indicateurs sociaux ou économiques.

Il reste donc à accepter l'utilisation du niveau national pour élaborer dans un premier temps les indicateurs de développement soutenable. Dans ce contexte, et dans une optique de conduite des politiques de développement soutenable, l'élaboration de typologies par pays semble être une solution pour différencier les problèmes.

 

4.2. DES STRATÉGIES POUR L'ÉLABORATION D'INDICATEURS

 

4.2.1. Dépasser le modèle "Pressions-État-Réponses" : vers une conception dynamique du rôle des indicateurs

La division des indicateurs d'environnement en trois catégories (Pressions-Etat-Réponses : PER) initiée par l'OCDE ne semble plus suffire dès lors que l'on passe des indicateurs d'état de l'environnement à des indicateurs de développement soutenable. Le modèle PER apparaît comme trop linéaire et trop statique pour pouvoir prendre en compte la dynamique du concept de développement soutenable.

Nous proposons d'aller au delà en réorganisant les phases déjà prises en compte:

 

Les deux dernières phases insistent sur l'idée de pilotage des processus qui doivent nous amener vers le développement soutenable. La production d'indicateurs, aussi bons soient-ils, doit s'accompagner d'une vision prospective à l'usage des décideurs publics et privés : les chiffres ne parlent pas toujours d'eux-mêmes. Ensuite, pour donner un véritable sens aux indicateurs, il doit y avoir rétroaction, c'est à dire prise en compte des informations fournies par les indicateurs pour l'action future. C'est ce que veulent mettre en évidence les phases d'élaboration de projections et d'alternatives.

4.2.2. Privilégier la mise en relation des indicateurs entre eux

C'est surtout au niveau des indicateurs de tendances qu'il s'agit de relier l'économique, le social et l'environnemental pour réaliser des indicateurs de développement soutenable. La tentation de juxtaposer rapidement les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux ne semble pas pertinente par rapport à une notion de développement soutenable qui s'efforce de relier ces trois domaines interdépendants.

La production de typologies (cf. supra) peut être un premier pas vers la mise en regard des données économiques, sociales et environnementales. En allant beaucoup plus loin, la mesure du découplage entre deux indicateurs peut produire des résultats très éclairants.

En fait, si l'on en revient à l'origine de la notion de développement soutenable, on constate que c'est en réponse au rapport Meadows que l'idée a émergé. En écho au "halte à la croissance" lancé par le Club de Rome, le concept de développement soutenable met en avant la possibilité d'un découplage entre développement économique et préservation des ressources. L'idée selon laquelle il s'agirait de saisir le découplage entre des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux pour percevoir les prémices du développement soutenable paraît extrêmement intéressante.

Par exemple, on peut considérer que l'appauvrissement des systèmes écologiques ayant fait l'objet d'une gestion par l'Homme tient au fait que la recherche d'un avantage économique s'est traduite par une lutte contre la diversité, c'est à dire la variabilité. Un découplage des tendances l'accroissement de perte de diversité biologique et d'accroissement de la richesse pourrait supposer un engagement sur la voie d'un développement plus soutenable.

novembre 1996


Les Amis de la Terre

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